Accueil libre

L’Accueil libre est une pratique du travail social qui trouve son histoire avec l’apparition du temps libre. Dans le cadre des Jardins Robinson, Terrains d’Aventures, Centres de loisirs et Maisons de quartier, celui-ci se développe dans le cadre de l’urbanisation massive et du manque de terrains de jeux et de rencontres pour les enfants. Si au départ le concept de terrains vagues ou d’espaces publics intermédiaires étaient à la base de ce type de projets, aujourd’hui ce sont des territoires définis et dévolus à un type de pratiques associatives et professionnalisées qui accueillent les enfants.

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Définition

L’accueil libre : un lieu transitionnel

Selon Roland Junod, l’accueil libre dans un centre a un « rôle séparateur » avec la famille et permet aux adolescents d’accomplir une sorte de « rituel de passage ». Il évoque le concept d’hétérotopie cher au philosophe Michel Foucault. Les sociétés inventent des lieux « inventés » en combinant des évènements qui à priori n’ont rien à voir ensemble : l’éducation, la production culturelle, le débat démocratique, etc. Ces lieux « d’accueil libre » deviennent ainsi des lieux de socialisation hors du cadre familial dans lequel on permet aux jeunes d’établir ses relations avec les autres, de mieux se comprendre et d’expérimenter.

Des critères pour dessiner les pourtours de l’accueil libre:

Une structure et un espace dédiés à l’accueil, permettant de « s’installer » dans le lieu.
Un accueil professionnalisé par la présence d’un professionnel du travail social permettant l’échange d’idées et une expérimentation des règles du « vivre ensemble ».
La gratuité et le libre accès.
Aller et venue libre, sans temps de présence délimité.
Pas d’inscription à une activité déterminée : ouverture à tous.
La valorisation des personnes et des savoirs, « faire avec » à contrario du « faire pour » (pas d’activitéś préétablies, pas de savoirs spécifiques à dispenser, l’activité́ peut être présente comme support à la mise en relation, à l’échange).